Créés par l’homme, les espaces verts contribuent au bien-vivre en ville. Au-delà de leur entretien, les agents communautaires prennent de nombreuses initiatives pour préserver leur biodiversité. Pas de produits phytosanitaires, fauchage tardif pour respecter les cycles de vie de la faune et la flore, plantation de prairies fleuries, aménagements de ruches et de nichoirs à oiseaux…
Ces actions ne sont que quelques exemples d’actions au quotidien et concourent à une stratégie plus globale en faveur de la biodiversité du territoire. Stratégie qui, par ailleurs, donne lieu à de belles réussites, telle que la 3e fleur villes et villages fleuris obtenue en 2021 à Grigny.
Les services communautaires adoptent de nombreuses pratiques complémentaires :
- la plantation de plantes vivaces au pied des arbres afin de protéger les collets des arbres des agressions mécaniques tout en limitant la pousse des mauvaises herbes ;
- le fauchage tardif pour permettre aux insectes et à la flore de réaliser l’ensemble de leur cycle de vie, de se reproduire et de grandir ;
- la plantation de prairies fleuries avec des vivaces mellifères ;
- l’aménagement de ruches et de nichoirs (+ de 200) pour oiseaux et mammifères ainsi que d’hôtels à insectes ;
- en termes de lutte contre les maladies végétales et leur propagation, les agents de l’agglomération sont formés à leur prévention et sont amenés à poser des pièges à chenilles sur certaines essences d’arbre ;
- la participation aux programmes de la Fredon agents sentinelles pour la lutte contre les frelons asiatiques et l’ambroisie à feuilles d’armoise ; l’utilisation de fluides hydrauliques et d’huiles bio dans nos engins et le déploiement de l’utilisation d’outils électriques ; la mise en place sur les quelques sites qui le nécessitent, d’un arrosage automatique, adapté au plus près des besoins afin de limiter la consommation d’eau dans un souci de recyclage- façonnage du mobilier urbain dans des troncs d’arbres récupérés – pratique très large du paillage.
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Une mission pédagogique et citoyenne
Frédéric Yvon, jardinier de Grand Paris Sud nous explique comment l’Agglomération gère et défend notre patrimoine écologique :
« Pour compléter ces actions, l’agglomération s’inscrit également dans des projets de sciences participatives et collabore aux dispositifs Propage, Florilège et Mission Hérisson. La mission Propage contribue à observer les papillons de jour, sensibles à l’évolution de leur milieu, ce qui fait d’eux d’excellents indicateurs de la qualité écologique des sites. Ce protocole est destiné aux agents gestionnaires des espaces verts, mais pas besoin d’être spécialiste en papillons ! Tous les documents nécessaires sont fournis et des formations sont disponibles pour y participer. Ainsi, depuis 2017, les agents volontaires de l’agglomération réalisent ce suivi chaque année. Il consiste à arpenter trois fois par an des parcours bien définis pendant 10 min et selon des règles bien précises. Quant au dispositif Florilège, il consiste à répertorier les espèces de plantes présentes dans les prairies suivies par le protocole. C’est un suivi qui nécessite d’appliquer un formalisme précis. Un passage par an d’environ une heure suffit.
L’intérêt de ces deux protocoles est bien, comme pour tous les dispositifs de sciences participatives, de contribuer à la récolte massive de données sur l’ensemble du territoire français et ainsi de participer à des programmes de recherche scientifiques. Les données recueillies permettent ainsi de suivre l’évolution des populations de papillons et de la composition floristique des prairies urbaines en fonction notamment de la gestion pratiquée par les collectivités. C’est aussi un moyen de valoriser nos missions et d’élargir nos compétences ! ».