Aujourd’hui, l’Agglomération accompagne 2 projets sur les communes de Grigny et Savigny-le-Temple.
Au titre de son appel à projets : « Quartiers Fertiles », l’ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine), mandatée par l’État à l’été 2019, a engagé une réflexion sur les conditions d’un déploiement plus massif de l’agriculture urbaine dans les quartiers en renouvellement urbain.
L’objectif de l’ANRU est d’augmenter le nombre de projets d’agriculture urbaine au sein des quartiers prioritaires en renouvellement urbain, considérant notamment qu’il s’agit d’une opportunité de création d’emplois locaux et donc d’insertion sociale et professionnelle. Il a été retenu 100 projets de fermes urbaines couvrant 140 quartiers prioritaires de la politique de la ville.
La communauté d’agglomération Grand Paris Sud est un territoire emblématique de la politique de la ville et du renouvellement urbain, au travers de ses 18 quartiers politique de la ville, dont 9 en renouvellement urbain, tout en se caractérisant par la présence d’un important foncier agricole.
Les quartiers en politique de la ville concentrent des populations en difficultés qui présentent des besoins spécifiques exacerbés par la crise sanitaire actuelle :
besoins d’accès à une nourriture saine et de qualité,
besoins en éducation aux enjeux alimentaires,
besoins en formation professionnelle.
Grigny, la Grande ferme
« Créer un modèle réplicable de ferme urbaine résiliente par une expérimentation collaborative à l’occasion de la rénovation de quartier(s) ».
Synthèse du projet et objectifs
Projet d’agriculture urbaine en co-construction avec les habitants des quartiers La Grande Borne – Plateau et Grigny 2 qui se déroulera en phases successives, de manière à s’adapter aux évolutions physiques du quartier, tout en s’assurant un ancrage fort,
Enjeux : sociaux : liens et mixité sociales, rencontre, partage / environnementaux : nature en ville, appropriation de l’espace public, alimentation durable /économiques : création de valeur productive, formation, orientation et insertion professionnelles,
Projet co-construit, en 3 phases :
Conception participative : réalisation avec les habitants des étapes de diagnostic, consultation d’acteurs et concertation pour choisir ensemble les objectifs de la ferme, ses thèmes et modules, les événements, mais aussi la communication adaptée,
Ferme urbaine expérimentale : phase “‘éphémère”, correspondant à l’occupation temporaire de friches créées par l’ANRU 1. Expérimentation d’activités modulaires (hors sol et mobiles) évolutives : ateliers jardinage, cuisine, alimentation à des acteurs locaux (écoles, associations locales…),
Ferme pérenne : ancrage et développement des modules les plus plébiscités en phase 2 ; mise en place d’une ferme permaculturelle d’un hectare avec des zones de production de fruits et légumes, la location possible de 50 parcelles individuelles, un local de transformation micro-conserverie et un espace de valorisation des déchets.
Porteur du projet et premiers partenariats identifiés
Ville de Grigny,
Résidences Yvelines – Essonne,
GPA,
Associations locales : Secours catholique, Sous les toits du monde, Femmes Hmong, Poids des maux.
Savigny-le-Temple, une ville nourricière
Savigny-le-Temple possède une longue tradition agricole. L’agriculture était pratiquement la seule activité de ce village de 800 âmes, avant même la création de la Ville nouvelle de Sénart, en 1973.
Le concept de « Ville nourricière » est au cœur du programme du nouveau mandat de la ville. Le projet a été l’objet d’un vote en séance extraordinaire du conseil municipal le 25 janvier 2021. L’ambition est de tisser un lien entre les quartiers de la ville, du centre vers la périphérie agricole, de mieux se nourrir en circuits courts et de créer des tiers lieux nourriciers favorisant les apprentissages et les échanges entre habitants.
Contexte et localisation
Maillage de plusieurs espaces de projets d’agriculture urbaine et péri-urbaine (certains existants déjà), depuis les quartiers NPNRU du centre-ville jusqu’à la périphérie plus agricole de la commune :
Jardin partagé du centre-ville,
Projet Soli-Serres (serres solidaires),
Potager et verger bio du Plessis (en cours),
Potager du Domaine de la Grange-Prévôté,
Verger conservatoire au Coulevrain,
Projet de Ferme maraîchère bio du Coulevrain.
Synthèse du projet et objectifs
L’agriculture urbaine comme lien réunissant les quartiers entre eux, et leurs habitants : tisser un fil conducteur du centre vers la périphérie, grâce à des projets mis en œuvre ou en préparation, et à l’existence de friches encore disponibles, ou de terrains mis à disposition,
Utilisation des friches urbaines en espaces cultivés afin de valoriser les quartiers, limiter la densification, offrir des possibilités d’animation pédagogique et de sensibilisation auprès des acteurs locaux, des centres de loisirs, centres sociaux, etc,
Installation d’agriculteurs professionnels, en plus des projets solidaires/partagés,
Contribuer à une meilleure santé et une alimentation de qualité en faisant bénéficier les habitants des produits agricoles (principalement les enfants et les personnes défavorisées) et passant de 25 à 50% de produits bio et en circuits courts tous les jours dans les cantines scolaires,
Sensibilisation et formation au jardinage potager grâce au projet Soli Serres (pouvant conduire à des formations qualifiantes).
Porteur du projet et premiers partenariats identifiés
Ville de Savigny-le-Temple,
Organismes agricoles et agriculteurs locaux,
Chantier d’insertion PIJE ADSEA77,
Bailleurs sociaux et associations : Groupement des Habitants solidaires, Gener’Action 77, association de Villebouvet, Osier du Morin…,
Structures scolaires et para-scolaires : lycées et collèges de la Ville, Campus Montessori, restaurant d’application du lycée Antonin Carême, Marché d’Antonin…,
Acteurs de la restauration collective : prestataires, Coop bio d’Ile-de-France…