Ici, c’est Parisis

Née en 2012 à Épinay-sous-Sénart, la brasserie Parisis s’est rapidement imposée dans les rayons des supermarchés et les tireuses des débits de boisson comme une bière artisanale incontournable. En septembre dernier, la société s’est installée à Combs-la-Ville dans de nouveaux locaux en capacité d’assumer ses nouvelles ambitions.

Au sein de l’Écopole, l’immense écrin flambant neuf qui accueille désormais la brasserie Parisis, qui a été accompagnée par l’EPA Sénart, subit ses ultimes ajustements logistiques. « Le bâtiment a pris un peu de retard, explique Jonathan Abergel, fondateur de la brasserie en 2012.Mais nous avons tout de même pu maintenir le brassage pendant les travaux. » En effet, si les bureaux vides de fournitures et le film plastique recouvrant les portes à l’étage témoignent, encore en novembre, du récent déménagement, les cuves en inox du rez-de-chaussée tournent, elles, à plein régime depuis plusieurs semaines. C’est ici que la magie de Parisis opère, sur 2 100 m² de superficie partagés entre une zone de conditionnement, un immense entrepôt de stockage, 13 fermenteurs et 4 tanks de bières finies qui produiront les 4 000 hectolitres de jus houblonné annuels. « On peut monter jusqu’à 8 000… voire, dans l’absolu 30 000 hectolitres », surenchérit Jonathan Abergel, qui dispose désormais d’une enceinte capable d’étancher sa soif de croissance.

15 bières différentes

L’aventure de la brasserie débute une décennie plus tôt, au sein d’un local de 450 m² à Épinay-sous-Sénart obtenu après de multiples refus. « La bière artisanale, c’était un peu trop nouveau, les gens ne comprenaient pas. » De son côté, Jonathan n’a aucun doute : « Généralement, ce qui fonctionne aux États-Unis finit par marcher en France, où le marché était trusté par les gros groupes, sans produits artisanaux français. »

Accompagné de ses associés, l’ingénieur agronome spécialisé dans les sciences de l’aliment, qui s’est fait la main pendant ses études, commence alors à développer une gamme classique : l’ambrée, la blanche et la traditionnelle blonde. « On est sur une blonde plutôt houblonnée, sèche et très désaltérante », décrit Jonathan, qui souhaite à l’époque se démarquer des standards belges « assez lourds ». Depuis, Parisis a enrichi son offre avec pas moins de 15 bières différentes, une noire au café, une pale ale, une triple à la framboise et encore une bière printemps et Noël. Le houblon signé Parisis envahit alors les supermarchés, avec la volonté de « donner au plus grand nombre la possibilité de goûter des produits artisanaux », ainsi que pour les cafés hôtels restaurants.

Outre accroître sa production, la marque souhaite aujourd’hui « continuer à se faire plaisir, créer de nouveaux produits »… mais aussi développer un véritable lieu de vie et de visite au sein de son nouveau écrin pour pérenniser son ambition initiale : faire découvrir et aimer la bière au plus grand nombre.