Dev Eco

L’industrie du futur à Grand Paris Sud, c’est du concret !

Confirmé (pour le 2e volet) dans son statut de « Territoire d’Industrie » depuis novembre 2023, le territoire s’impose comme l’un des fleurons choisis en faveur de la réindustrialisation française. Son écosystème innovant, sa position géographique privilégiée et son potentiel universitaire et de recherche conséquents représentent des atouts majeurs d’attractivité. Le CMQE (Campus des Métiers et des Qualifications d’Excellence) Industrie du futur Île-de-France fait partie de ses acteurs essentiels. Découverte de ce lieu unique, implanté à Évry-Courcouronnes.

Publié le

Agir tout au long de l’année pour rendre attractives les filières de l’Industrie du futur, c’est l’objectif du CMQE Île-de-France.

Il s’affirme aujourd’hui comme l’un des acteurs principaux sur le territoire pour répondre aux enjeux du dispositif « Territoire d’industrie » sur le volet Innovation et Formation. Il assure notamment une interconnexion entre les industriels avec les nouveaux process de production et favorise l’échange en circuit court.

Le CMQE est organisé autour d’un large réseau de partenaires réunissant des entreprises, des institutionnels, des acteurs de la formation et de la recherche.

Porté par l’Université d’Évry-Paris Saclay, il est en convention avec la région Île-de-France et les rectorats de Versailles, Créteil et Paris, par conséquent à la Région académique d’Île-de-France.

Il fait partie, à ce jour, des 100 Campus des Métiers et des Qualifications en France.

Rencontre avec Sophie Gaufreteau-Uhl, directrice opérationnelle du CMQE Industrie du Futur Île-de-France

Le CMQE représente un modèle de partenariat public-privé en faveur de l’Industrie du futur.

Pouvez-vous détailler cette synergie d’entreprises, d’acteurs de la formation, de laboratoires de recherche, d’associations et d’institutions ?

Sophie Gaufreteau-Uhl :

« En effet, les CMQE sont labellisés sous l’impulsion de 4 ministères :

  • de l’Éducation nationale et la Jeunesse ;
  • de l’Enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation ;
  • de l’Économie, les Finances et la Souveraineté industrielle et Numérique ;
  • du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion.

La notion des Campus des Métiers et des Qualifications est une stratégie porteuse sur une région en partenariat avec les établissements, les académies, et sur un établissement porteur, l’université d’Évry-Paris-Saclay.

C’est donc l’ossature de démarrage qui se complète avec des partenaires industriels et des lieux de formation du CAP au Doctorat.

L’objectif de notre CMQE, avec ce regroupement d’acteurs, est de travailler tous ensemble sur les 4 grands axes que sont :

  • l’attractivité de l’industrie et des formations qui emmènent vers ces métiers ;
  • la formation par la construction de contenus et de parcours innovants qui apportent les bonnes compétences à l’insertion professionnelle et qui répondent aux besoins des industriels en termes de compétences ;
  • l’innovation pédagogique et industrielle par des leviers d’aide et de renfort à l’accès aux compétences ;
  • l’accélération des transferts technologiques et la recherche. »

Le CMQE IDF est l’un des acteurs principaux sur le territoire en assurant notamment une interconnexion entre les industriels avec les nouveaux process de production. Pouvez-vous en dire plus sur le centre Innovation 4.0 ?

Sophie Gaufreteau-Uhl :

« Le Centre Innovation, lieu Totem de notre CMQE IDF, doté de l’installation d’une usine du futur, est consacré à l’Industrie. C’est une plateforme mutualisée qui fait la démonstration d’une ligne de production et d’assemblage et qui permet la découverte de cet univers à des étudiants et élèves, des actifs en formation continue, des enseignants, des enseignants-chercheurs, des institutionnels et des industriels.

Il offre aussi une aide à la formation des salariés et des enseignants. C’est un moyen pour les industriels d’être accompagnés dans cette montée en compétences !

Enfin, il génère de nouveaux projets industriels et pédagogiques et soutient la recherche et l’innovation ».

En écho à France 2030, 1/3 de l’investissement stratégique du « Temps II de Territoire d’industrie – 2023-2027 » concerne des projets liés à la compétence et à l’attractivité. Dans ce cadre, vous formez les talents de demain. Dans quels domaines précisément ?

Sophie Gaufreteau-Uhl :

« Notre Campus s’inscrit totalement dans le dispositif France 2030 et contribue à la réindustrialisation de la France au sein d’un environnement hétérogène.

Dans nos domaines de l’industrie, le déficit d’attractivité provient essentiellement de la méconnaissance du grand public, des jeunes, des parents, des enseignants et de tous les prescripteurs de l’orientation.

Sachant qu’en même temps, il y a cette 4ᵉ révolution industrielle qui nécessite d’acquérir des compétences supplémentaires !

Avec notre centre Innovation, nous donnons de la visibilité à l’industrie, aux formations qui s’y rapportent, et aux compétences nécessaires aujourd’hui et demain. 

La transformation numérique accentue forcément cette nécessité de compétences supplémentaires.
Je citerai, par exemples : la maintenance qui doit intégrer la notion de connexion, la robotisation, l’extrême automatisation, la maîtrise des flux de données…  

Ces nouveaux domaines suscitent, bien sûr, l’apparition de nouveaux besoins : en réalité augmentée, en indicateurs de performance, en continuité numérique, avec, entre autres, les jumeaux numériques (NDLR : modèle virtuel d’un objet physique)… ».  

La transformation numérique des entreprises nécessite une appropriation des nouvelles technologies : Internet des Objets (IOT), interconnexion des équipements, Data science, intelligence artificielle, réalités immersives (augmentée et virtuelle), robotique mobile, collaborative et industrielle. Comment accompagnez-vous les entreprises ?

Sophie Gaufreteau-Uhl :

« Nous les accompagnons dans cette transformation numérique par, tout d’abord, la découverte de nombreux cas d’usages. Ils permettent de répondre aux enjeux industriels. Nous développons aussi une possibilité d’accompagnement autour de l’activité du Centre Innovation.

Nous avons également des stagiaires Innovation. Ce sont des jeunes formés à avoir des nouvelles compétences. Leur accompagnement se poursuit dans leurs entreprises. Ils pourront être, par la suite, porteurs de l’innovation et de cette amélioration continue, tout en maîtrisant ces nouvelles technologies.

Ensuite, nous proposons des audits, des formations de salariés, de la mise en relation avec l’écosystème de la recherche pour faciliter l’épreuve de concepts, l’appropriation, et les technologies par les industriels ».

Plusieurs sites industriels clés en main lauréats du label national France 2030 :

– Le site « Lu » d’une surface de 17 ha situé à Ris-Orangis dans le périmètre de l’ancien hippodrome pour un projet d’un pôle national dédié au sport/santé ;

– Le site « Bois Sauvage » (5 ha) à Évry-Courcouronnes qui s’intègre dans une démarche globale de développement de la bio-industrie en lien avec le Genopole ;

– Le site « Villaroche » qui vise à accueillir un grand compte industriel à proximité immédiate du pôle aéronautique déjà constitué autour du groupe Safran ;

Plus d’infos sur ces sites industriels labellisés France 2030 en Une de notre prochaine NL DEV&CO de juin !

Les actus du Dév Éco

Ce contenu vous a-t-il été utile ?

Pour obtenir une réponse, entrez plutôt en contact avec nos services.