Les espaces urbains de Grand Paris Sud racontent l'histoire de la ville de ces cinquante dernières années. Avec comme témoins plusieurs bâtiments à l'architecture emblématique de leur époque, souvent audacieuse. Petit tour des lieux à (re)découvrir.
À Évry-Courcouronnes, les innovations architecturales d’une ville nouvelle
Dans les années 1970, Évry (devenue Évry-Courcouronnes en 2018) était l’une des cinq villes nouvelles créées autour de Paris. Les premiers quartiers furent ceux du Parc-aux-Lièvres et du Champtier-du-Coq en 1972, à proximité du village historique entre la Seine et la Nationale 7, puis les Champs-Élysées, Aguado et les Pyramides en 1974. En 1975, c’est l’inauguration du quartier commercial et culturel de l’Agora (devenu Le Spot en 2023), avec Évry2, puis la création des gares d’Évry-Courcouronnes et du Bras-de-Fer en 1978.
Plusieurs créations architecturales accompagnent au fil du temps cette ville en mouvement. Évry-Courcouronnes compte aujourd’hui 16 édifices labellisés Patrimoine du XXe siècle. Ce label, devenuArchitecture contemporaine remarquable, a déjà été attribué en 2019 à trois réalisations emblématiques de la ville : Les Pyramides, la mosquée et la Cathédrale de la Résurrection. Une étude en cours pour étendre le label aux autres édifices remarquables.
Les Arènes, un lieu emblématique totalement rénové
Parmi les nombreux lieux remarquables du patrimoine architectural de Grand Paris Sud, les Arènes figurent en bonne place. Situées dans le centre commercial Le Spot à Évry-Courcouronnes, elles voient le jour en 1975. Cette salle polyvalente de 2 800 places, dont la configuration en arc de cercle permet une excellente visibilité de la scène quelle que soit la place occupée, est construite en même temps que le centre commercial. Son adaptation technique à toutes les demandes et les exigences permet d’accueillir aussi bien des concerts, du cirque, des grands ballets, mais aussi des manifestations sportives d’envergure.
Réhabilitée en 2020 par Daniel Vaniche Architecture & Associés, la salle conserve son identité originelle, tout en s’ouvrant sur la ville grâce à des surfaces vitrées tout le long d’un déambulatoire qui vient s’apposer sur la structure métallique. Cette paroi vitrée alterne l’opaque et le translucide du verre, faisant ainsi jouer la lumière.
Un éclairage met en valeur le bâtiment et le déambulatoire, toujours dans la recherche de la mise en relation de la salle et de la rue. L’architecture de ce type de projet combine avant tout une démarche urbaine et fonctionnelle, enrichie d’une architecture élégante et délicate. Le design de la salle est contemporain, les matériaux pérennes, les ambiances lumineuses chaleureuses.
D’autres sites à ne pas manquer
Partout sur le territoire, la créativité architecturale s’exprime !
L’hôpital-hospice Galignani de Corbeil-Essonnes est un lieu emblématique du patrimoine local. Construit entre 1864 et 1866, son architecture témoigne des progrès considérables de la médecine aux 19ᵉ et 20ᵉ siècles. Sa chapelle a été restaurée il y a une dizaine d’années ;
La Grande Borne, conçue par l’architecte Émile Aillaud, est un grand ensemble construit à partir de 1967, labellisé en 2008 Patrimoine du 20ᵉ siècle puis Architecture contemporaine remarquable en 2017 ;
Les écluses et le barrage d’Évry qui illustrent l’activité encore vivante du transport fluvial ;
La ferme de Varâtre à Lieusaint, une authentique ferme briarde entourée de douves anciennement en eau. Elle a été rachetée par l’agglomération et fait l’objet d’une importante campagne de travaux de sauvegarde.
Le domaine de Montauger à Lisses, fraîchement rénové et embelli, est entièrement consacré à l’environnement. Il abrite aujourd’hui la nouvelle Maison de l’environnement de l’Essonne, un superbe parc de 15 ha de prairies, vergers et marais.
Découvrir la ville autrement avec le Wall Street Art
Le festival Wall Street Art est un projet unique en son genre, qui accueille des street artistes du monde entier depuis 2015. Embellir les façades, donner à voir du beau, de la couleur, favoriser les échanges entre les artistes et les habitants, telle est l’ambition de cet évènement.
Différentes techniques sont représentées : bombes aérosol, peinture acrylique, pochoirs et collages, sur des murs ou du mobilier urbain. La nature même du street art, courant artistique né dans la rue, l’expose aux intempéries, aux UV et aux dégradations. C’est pourquoi les œuvres sont susceptibles d’évoluer dans le temps (couleurs dégradées, œuvres recouvertes de tags, vols pour certains collages…).
D’autres initiatives de création peuvent également voir le jour en dehors du festival, donnant à voir de nouvelles œuvres sur votre chemin.