Le Cirque de l'Essonne, un écrin de verdure au cœur des villes

Cirque de l’Essonne

S'il est un lieu du territoire à découvrir, c'est bien le Cirque de l'Essonne. Cette enclave verte de 130 hectares, partagée entre Corbeil-Essonnes, Lisses et Villabé, offre aux promeneurs des points de vue inattendus sur la vallée et la ville, ainsi qu'une mosaïque de milieux naturels. Un lieu parfait de promenade et de découverte pour les familles.

En cours de mise à jour…

Le Cirque de l’Essonne est géré par deux entités distinctes : Grand Paris Sud pour sa partie ouest (coteaux, plaine) et le Syndicat Intercommunal d’Aménagement, de Rivière et du Cycle de l’Eau (Siarce) pour sa partie est ( zones humides).

Après 6 ans d’études, de nettoyage et de travaux, la partie gérée par Grand Paris Sud rouvre progressivement à la balade en 2024. Dans le même temps, les inventaires débutent dans les zones humides, le SIARCE entamera ensuite une phase de travaux pour sécuriser le site et permettre au public d’y circuler.

Merci de garder en mémoire que vous entrez dans une zone naturelle sensible protégée, en conséquences :

  • Merci de ne circuler que sur les chemins balisés. Le Cirque est riche d’une biodiversité importante qui ne peut s’épanouir qu’en dehors de toute circulation humaine.
  • Il est interdit de :
    – circuler avec des engins à moteur sur le site
    – de pique-niquer, de faire un barbecue, d’allumer un feu
    – de camper, de chasser
    – de cueillir des plantes.
  • Les chiens doivent être tenus en laisse.

S’aventurer avec ses chaussures de marche dans le Cirque de l’Essonne est certainement l’un des meilleurs moyens de découvrir ce site remarquable.

Un site naturel à découvrir


Que ce soit par Villabé, Corbeil ou Lisses, le Cirque de l’Essonne est avant tout ouvert sur la ville et dispose de 8 entrées différentes.

Préparez-vous à découvrir un lieu exceptionnel : cet espace circulaire de 130 hectares se compose de différents milieux naturels qui font toute sa richesse : zones humides, plaine et coteaux. On y dénombre, entre autres, 10 espèces de mammifères, 54 espèces d’oiseaux, 26 espèces de papillons de jour et 28 espèces de libellules !

Film de présentation du Cirque de l'Essonne réalisé avant les travaux de 2017-2024

Une curiosité géologique qui a traversé les âges

La structure du Cirque de l’Essonne est étonnante : un plateau, des coteaux, puis une vallée. Cette curiosité géologique a été sculptée par la rivière Essonne au Quaternaire. Le site a conservé un vaste amphithéâtre en demi-cercle accusant un dénivelé de 40 mètres.

En haut, à l’ouest, des coteaux calcaires, témoins de la phase de creusement. En bas, là où coulait l’Essonne – elle se trouve désormais plus à l’est –, des alluvions à dominante tourbeuse qui donnent une terre riche avec une nappe d’eau affleurante, les fameuses zones humides.

Les zones humides

Elles représentent une superficie de 36 hectares. 21 hectares vont faire, en 2024 et 2025, l’objet d’un inventaire faunistique et floristique avant d’entamer en 2026 une phase de travaux afin d’en sécuriser l’accès et permettre une meilleure circulation de l’eau.

Elles abritent notamment :

  • quelques amphibiens tels que le Triton ponctué ou le Triton crêté.
  • On peut aussi y découvrir la Grenouille agile, qui migre à travers le coteau ; elle est dépendante de plusieurs habitats du Cirque de l’Essonne, tout comme d’autres habitants de cette zone : renard, taupe, hérisson, chevreuil, écureuil roux et autres chauves-souris.
  • Moultes insectes remarquables sont également présents au sein de cette zone humide remarquable comme la Leste des Bois et le Flambé.
  • C’est là que foisonnent, l’euphorbe et bien sûr, le roseau. Quant à la faune, l’habitat humide fait le bonheur des amphibiens, tritons et autres grenouilles vertes qui y prolifèrent, tout comme les libellules dont on a dénombré pas moins de 28 espèces !



Concernant la flore, plusieurs espèces remarquables sont présentes comme :

  • l’Euphorbe des marais
  • la Samole de Valérand,
  • la salicaire ainsi que la renoncule.

Ouvrez l’œil : plus de 80 puits ont été creusés pendant l’occupation illégale du site. Ces puits ont été sécurisés, mais, pour éviter chutes et accidents, nous vous invitons à rester sur les sentiers.

À partir de la zone humide, le sentier traverse une aire de prairies humides. La forte présence de l’eau dessine un paysage singulier où alternent friches, boisements humides et mares. En lisière des zones humides, des roselières gagnent spontanément du terrain. Ce milieu comprend à la fois des parties marécageuses et un réseau de mares.

La plaine

La plaine céréalière et cultivée fait le lien entre la zone humide et la zone habitée. Cette dernière est marquée par la présence des anciennes cités ouvrières Darblay.

Les zones humides se situent en lisière, mais également sur la plaine cultivée. C’est précisément à cet endroit que l’ancien bras de l’Essonne circulait. Il en a résulté un sol tourbeux particulièrement riche pour les cultures. C’est le seul espace du Cirque de l’Essonne dont la fonction a perduré au fil des décennies.

Les Coteaux

Grimpez le long des coteaux. Un temps ouvert pour permettre l’aménagement de sentiers, les coteaux ont bénéficié d’un entretien. Ce dernier a permis de mettre en valeur les arbres les plus fournis.

Ouvrez l’œil : avez-vous remarqué, dans l’affleurement calcaire, les bancs de marnes vertes (terre argileuse de couleur verte) entre lesquels affleure l’eau ?

C’est en effet à cet endroit que persistent encore quelques traces d’anciennes cultures. Les coteaux étaient occupés par des vergers – poiriers, pommiers, cerisiers, pruniers – ainsi que des vignes. Au Moyen Âge, le site était d’ailleurs couvert de vignobles et l’on y produisait un vin abreuvant largement la région. Mais à la suite de l’arrêt des cultures viticoles puis fruitières, ces coteaux ce sont petits à petits enfrichés et boisés.

Le saviez-vous ? Dans les années 1800, le vignoble du Cirque de l’Essonne faisait encore partie, avec celui de Lisses et de Villabé, des trois plus importants du département de l’Essonne. Plus étonnant : la région parisienne était, avant la Révolution, la plus importante région viticole du royaume de France.

Outre les petits fruits rouges, vous pouvez vous régaler d’une superbe vue sur l’ensemble du site grâce au belvédère récemment créé.

Le plateau

Sur le plateau, à Lisses, Grand Paris Sud a mis en place un verger patrimonial en 2024. Ce dernier produira bientôt des pommes, poires, mais aussi figues et prunes. Ces arbres fruitiers évoquent le passé agricole des coteaux calcaires.

Un site qu’il faut préserver

Afin de préserver ce paradis vert, un plan d’aménagement des espaces naturels a été mis en place en concertation avec les villes limitrophes et le conseil départemental…

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