Rencontre avec une jeune femme enjouée et pleine de créativité qui offre une nouvelle vie aux vestes en jean, mais aussi aux mugs, coques de téléphones, sacs, sweat-shirts…
Il aura fallu deux confinements et une distinction pour que Maryse Mulumba, une évryenne de 27 ans, concrétise son rêve : permettre à son art d’arriver jusqu’au grand public.
Des inspirations multiples
Autodidacte, cette passionnée a d’abord commencé à dessiner sur des toiles. Adepte de l’acrylique, elle utilise la craie sèche et le Posca (des marqueurs peinture) et imagine des sculptures en plastiline (une sorte de pâte à modeler) qu’elle peint et recouvre d’huile pour les solidifier et leur donner un aspect brillant.« Mon art est surréaliste et abstrait, confie Maryse. Je m’inspire du monde visible et invisible, de mes origines congolaises, de la nature et beaucoup des femmes ! Les mythes, d’où qu’ils viennent, m’intéressent aussi énormément. » Un art que la jeune créatrice a éprouvé le besoin d’interroger à l’aune du premier confinement.
De la peinture sur soi
Maryse commence par peindre sur des vestes en jean et publie ses œuvres sur Instagram. Le succès est immédiat. Elle crée alors son auto-entreprise. « Dans la foulée, j’ai remporté le prix « Wonder Lady », organisé par Évry-Courcouronnes en octobre dernier pour mettre en avant les jeunes talents locaux. Mon projet était de décliner mon art sur des objets du quotidien ». Maryse remporte 1 000 €, avec lesquels elle finance ses premières impressions. « Ça m’a permis de faire des essais et de fixer les prix. Pour obtenir des produits de qualité, il faut tester les matériaux avant de les vendre. »