Sur une vue aérienne, ce qui frappe de prime abord, c’est la configuration du site : encadré par trois villes, il est délimité par la départementale D260, au sud et à l’ouest, par la D26, au nord, et par le chemin dit « voirie des Roches-Saint-Jean », qui borde les aires sportives de Robinson à l’est.
Puis c’est la structure géologique qui étonne : un plateau, des coteaux, puis une vallée. Cette curiosité géologique s’explique par le passage au Quaternaire de la rivière Essonne dont un ancien méandre sculpta ce relief étonnant. De ce passé riche, le site a conservé un vaste amphithéâtre en demi-cercle accusant un dénivelé de 40 mètres. En haut, à l’ouest, des coteaux calcaires, témoins de la phase de creusement. En bas, là où coulait l’Essonne – elle se trouve désormais plus à l’est –, des alluvions à dominante tourbeuse qui donnent une terre riche avec une nappe d’eau affleurante.
Une mosaïque de milieux
Depuis les coteaux calcaires, où anciennes vignes et arbres fruitiers donnent encore leurs fruits, une vue splendide s’ouvre sur les champs de céréales, la vallée et récompense le marcheur. Mais avant de parvenir à ce magnifique point de vue, il faut d’abord emprunter une des entrées du cirque, située à Corbeil-Essonnes. Pour cela, nous nous engageons dans la rue Fernand-Laguide d’où l’on rejoint le GR11C. A partir de ce point de départ, une promenade d’une heure ou d’une journée s’offre au marcheur.
Densément planté, le chemin sillonne une zone envahie d’arbres, de buissons et de mûres sauvages, délices des gourmands, et ponctuée de jardins potagers. Puis le sentier traverse une aire de prairies humides.
La forte présence de l’eau dessine un paysage singulier où alternent friches, boisements humides et mares. Quelques grenouilles agiles accompagnent notre marche, en lisière des roselières qui spontanément gagnent du terrain dans cette partie humide. Ce milieu s’étendrait sur au moins 20 hectares du cirque et comprend à la fois des parties marécageuses et un réseau de mares. Un ru, qui descend de la route de Lisses, rejoint cette zone où l’on trouve également plusieurs puits, sans oublier des sources affleurant sur les coteaux, dues aux poches de marne verte.
Sur la photo de gauche se découpe la tour hertzienne avec au premier-plan une salicaire, plante de milieu humide.
A droite, en arrière-plan de la roselière, les bâtiments construits au siècle dernier par la société Darblay.
C’est là que foisonnent la salicaire ainsi que la renoncule, l’euphorbe et bien sûr, le roseau. Quant à la faune, l’habitat humide faitle bonheur des amphibiens, tritons et autres grenouilles vertes ou agiles qui y prolifèrent, tout comme les libellules dont on a dénombré pas moins de 28 espèces !
Un point de vue sur la Vallée
Puis le sentier débouche sur un champ de blé tendre, récemment fauché et nous grimpons pour atteindre le sommet du coteau. Là nous découvrons d’anciens vergers – poiriers, pommiers, cerisiers, pruniers – ainsi que des vestiges de vigne. Au Moyen Age, le site était d’ailleurs couvert de vignobles et l’on y produisait un vin abreuvant largement la région. Outre les petits fruits rouges, le marcheur se régale d’une superbe vue sur l’ensemble du site.
Puis, c’est le moment de rejoindre la base. En contrebas du chemin, autre surprise : des ruches où des abeilles s’affairent… mais ne les dérangeons pas.
Ah, autre conseil ! Si la nature appartient à tous, c’est aussi notre trésor commun
qu’il convient de respecter, en suivant par exemple les sentiers pour limiter le piétinement
de la végétation et l’érosion. Et surtout, ne laissez aucune trace de notre passage…