Iphigénie Ngounou verdit les véhicules et porte la flamme olympique

C’est la startup qui fait le buzz ! Implantée à Saint-Pierre-du-Perray, Retrogaz verdit vos véhicules diesel. Cette marque, de la société Greenolis, est née en 2020, mais elle fait déjà parler d’elle et sur tous les fronts : elle transforme les véhicules diesel en véhicules hybrides gaz (GPL ou GNV comprimé). De plus, sa dirigeante, Iphigénie Ngoumou, a été remarquée pour son engagement sans faille pour une société plus verte et plus inclusive. Rencontre avec une cheffe d’entreprise pas comme les autres : elle fait travailler les seniors et les personnes éloignées du monde du travail.

Sa vision est claire : construire un avenir où la mobilité n’est plus synonyme de pollution et de gaspillage, mais d’efficacité, de durabilité et de responsabilité.

Retrogaz apporte des solutions pour rouler partout, tout le temps, sans polluer, sans se ruiner et sans changer de véhicule. Son combat : la mobilité automobile économique, propre et sobre.

C’est la première start-up française engagée et spécialisée dans l’amélioration de la performance énergétique des voitures thermiques diesel pour les particuliers, les collectivités, les artisans… Et elle est implantée à Grand Paris Sud !

Quel est votre parcours ?

Iphigénie Ngounou : « J’ai passé une trentaine d’années dans les groupes PSA et Renault. Je suis experte en développement durable-RSE.

J’y ai occupé différents postes : directrice des Relations fournisseurs, responsable Méthodes et Processus…

Les dernières années, j’ai développé et mis en place des services innovants embarqués et universels de mobilité.

Le déclic s’est produit lors d’une discussion avec mon dernier fils – j’ai 3 enfants – qui avait 19 ans à l’époque. Il m’a dit : « C’est super ton job, mais quelle planète allez-vous nous laisser ? ».

Je suis restée bouche bée, cela a été une onde de choc.

J’avais passé toute ma carrière à créer des véhicules neufs. Mais l’écologie a toujours été dans mon ADN. J’ai donc décidé de profiter d’un plan de départ volontaire et de créer Greenolis ».

Ma philosophie ? L’écologie doit réparer ce que l’homme a détruit.

« Ayant moi-même un véhicule diesel très bien entretenu, j’ai travaillé avec mon associé, un ancien de chez PSA également, Patrick Herbault, pour créer un système qui permet aux véhicules diesel de passer en hybride GPL et profiter ainsi de la vignette Crit’Air 1.

Le concept est simple : plutôt que de jeter un véhicule ancien, autant le rendre plus vert pour qu’il consomme et pollue moins.

Nous avons souhaité apporter notre pierre à l’édifice du développement durable et aussi suivre le développement des ZFE (Zones à Faible Émission). »

Comment se déroule la mutation d’un véhicule ?

Iphigénie Ngounou : « Pour redonner vie à un véhicule ancien, le gaz nous est apparu comme la meilleure solution.

En effet, le GPL coche toutes les cases, il n’a pas d’inconvénient. La bicarburation annihile le côté asséchant du gaz puisque le diesel se comporte comme un lubrifiant.

C’est une solution qui présente de nombreux avantages :

  • elle est économique : elle permet de verdir son véhicule pour une moyenne de 3 000 € (cela dépend de sa puissance). Il faut savoir que pour de très nombreuses personnes, la voiture est indispensable pour travailler, aller faire les courses… les économies sont substantielles lors du plein d’essence ;
  • elle est vertueuse : elle permet de conserver durablement son véhicule ;
  • elle est écologique : elle réduit les émissions de particules fines, celles de CO2… »

Pourquoi avoir implanté votre entreprise à Saint-Pierre-du-Perray ?

Iphigénie Ngounou : « J’ai volontairement choisi ce site pour deux raisons :

  • les habitants du secteur ont besoin de leur voiture ;
  • le territoire est réputé pour être sensible à la transition écologique et encourage les dirigeants qui œuvrent dans ce secteur. J’ai été très bien accompagnée par Grand Paris Sud dans ma recherche d’implantation. »

Vous avez une politique RH inclusive. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Iphigénie Ngounou : «Tout à fait ! Pour déployer des franchises avec des personnes éloignées de l’emploi, nous nouons des partenariats avec des jeunes ou des seniors après les avoir formés.

Nous avons déjà ouvert avec eux des ateliers à Lille et Lyon. En mars, cela sera pour Marseille et Strasbourg et, en avril, Toulouse, Montpellier et Grenoble… »

Vous avez été contactée par des agriculteurs, la Fédération des travaux publics…

Iphigénie Ngounou : « Oui ! Et là, notre concept devient encore plus vertueux ! Le déchet des uns devient l’énergie renouvelable des autres.

En hiver, les vaches produisent beaucoup de fumier, qui peut être converti en biométhane. Cela signifie que les agriculteurs vont produire leur propre gaz pour décarboner leurs engins agricoles…

Notre solution a aussi été retenue par la Fédération des transports publics.

Notre kit est également compatible pour les bateaux et pour tous les moteurs qui roulent au diesel. »

Vous venez d’être retenue pour porter la flamme olympique de Paris 2024. Quelle a été votre réaction ?

Iphigénie Ngounou : « J’ai tout d’abord cru à une blague ! Mais je suis tellement reconnaissante et fière de faire partie des 11 000 éclaireurs !

Cette aventure des JOP n’est pas seulement un accomplissement personnel, c’est la reconnaissance de notre travail de mise en œuvre d’une transition écologique inclusive, des encouragements à aller encore plus vite, plus haut et plus fort ensemble dans la durabilité soutenable et la protection de notre planète. »

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